Bibliothèque solvay, droit de réponse de Edificio

Nous avons reçu un commentaire du locataire privé de la bibliothèque Solvay qui présente sous un jour plus favorable les activités qu’il y développe. Ce message n’engage que la société EDIFICIO occupant un bâtiment qui du point de vue de l’Association du Quartier Léopold, aurait dû rester dans le domaine public. Nous la publions intégralement ci-dessous:

1. Nous lisons toujours avec intérêt les articles du Blog des habitants du
Quartier Léopold, articles souvent bien documentés et argumentés.
C’est donc avec étonnement que nous avons pris connaissance d’une
chronique publiée Madame Anah, qui contient un certain nombre
d’imprécisions à propos de l’activité de la société EDIFICIO au
sein de la Bibliothèque Solvay.
Cela nous donne toutefois l’opportunité de vous répondre afin
d’apporter un éclairage plus précis et rassurer vos lecteurs et les
habitants du quartier Léopold.

2. Tout d’abord, et c’est peut-être regrettable, il faut rectifier un
point essentiel : la Bibliothèque Solvay n’est pas un bâtiment destiné
à être ouvert au public de façon permanente.
Parmi les évènements qui y sont organisés, certains, comme vous le
soulignez, sont consacrés à la thématique européenne. Mais la
Bibliothèque accueille par ailleurs de nombreuses autres activités : du
théâtre (Laurence Bibot), de la musique (Dominique Corbiau, Festival de
la Harpe), de la poésie (La Cigale, autour de Jean de La Fontaine), des
expositions (célébration du bicentenaire de Victor Hugo, ou tout
dernièrement l’exposition de photographies de l’anthropologue Emilie
Vanderhuslt)….
On est donc loin des « biens secrets conciliabules favorisant une Europe
affairiste contrôlée par les grands groupes financiers et économiques
»évoqués dans l’articule discuté.
L’affirmation selon laquelle « Edificio abrite en réalité un
consortium d’instituts de lobbying européen, dont les principaux en
2013, sont les think-tanks « Friends of Europe » et « Security and Defence
Agenda » mérite également d’être rectifiée : ces deux asbl que vous
qualifiez de « think tanks », sont en effet installées rue de la
Science. Nous n’apercevons pas pour le surplus à quel ‘consortium
d’instituts’ il est fait allusion. Ceci étant, EDIFICIO continuera à
faire une place aux débats européens dans les locaux de la Bibliothèque,
qui constituent une problématique scientifique et politique hautement
intéressante.

3. Toutes les activités culturelles ouvertes au public ont fait l’objet
d’une communication systématique à votre asbl, afin que ses membres
puissent y participer. Ce ne fut pas le cas jusqu’ici, mais nous serions
heureux que cela change. N’hésitez pas à venir nombreux à notre saison
culturelle en partenariat avec La Cetra d’Orfeo.
Par ailleurs, EDIFICIO ouvre bénévolement les portes de la Bibliothèque
Solvay (pour autant qu’il n’y ait pas d’évènements en cours) aux
visites guidées organisées pour le grand public par nombre d’asbl au
profit d’écoles, instituts, associations touristiques, du troisième et
quatrième âge, association philanthropiques, du monde du cinéma…
Enfin, les modalités d’occupation de notre voisin le plus direct, le
Lycée Jacqmain sont réglées directement avec ce dernier et se déroulent
dans le meilleur esprit.
Ces affirmations sont vérifiables : cette année nous accueillons tous les
amateurs de culture pour un programme de 23 représentations
(voirwww.edificio.be). Les visites guidées se poursuivent à grand rythme
grâce à notre partenariat avec Arkadia. Lorsque les conditions le
permettent, les activités se prolongent par des animations sur le parvis
auxquelles tous les promeneurs du parc peuvent partager.
L’équipe d’Edificio ainsi que tous ses partenaires se font un point
d’honneur à respecter le parc Léopold tant sur les questions de
mobilité que de respect de l’environnement.

4. En conclusion, nous avons écouté, à l’époque de notre entrée dans
les lieux, ceux qui craignaient la confiscation de la Bibliothèque par une
élite proche des institutions européennes, pour la réserver à « un
club d’eurocrates », comme le caricaturait Le Soir, et sa perte pour la
population dont le gouvernement avait, via la SDRB, financé la
restauration. Nous avons été attentifs à ce souci : ce bâtiment, au
contraire des craintes exprimées, a trouvé sa place dans la vie sociale,
culturelle et économique de son quartier et de Bruxelles.