
Cette représentation se base sur un plan non daté qui se trouve aux archives de la Ville de Bruxelles. A la fin du XIXème siècle, l’ancien couvent transformé en Musée puis en Institut des sciences Naturelles marque les esprits. Portée par des mécènes issus de la grande bourgeoisie industrielle et libérale, l’idée de transformer le parc Léopold cité dédiée à la science expérimentale va s’appuyer sur les initiatives d’Ernest Solvay qui signera avec le bourgmestre de la ville en juin 1892 une convention qui permettra de la concrétiser. Six nouveaux instituts sont installés pour constituer un ensemble unique en Europe :
- 1892-1894, l’Institut de Physiologie, arch Van Ysendyck, mécénat Solvay
- 1893-1894 l’Institut d’Hygiène, arch Van Ysendyck, mécénat Solvay
- 1893-1899, l’Institut d’Anatomie, arch Van, Ysendyck, mécénat Warocqué
- 1901-1902, l’Institut de sociologie, arch Bosmans Vandeveld, mécénat Solvay
- 1903, l’Institut Pasteur, arch. V. Dumortier, avec soutien Institut Pasteur de Paris
- 1913-1914, l’Ecole de Commerce, arch Bosmans Vandeveld, mécénat Solvay
Même s’il est situé sur une parcelle privée, nous pouvons considérer que l’Institut Pasteur fait partie de l’ensemble scientifique, l’aménagement des abords le démontre.
Les principes scientifiques sont inspirés des conceptions de Paul Héger en matière d’aménagement pour l’enseignement et la pratique expérimentale. Leur traduction dans l’aménagement intérieur sont encore lisibles dans la salle de conférence et le spectatorium de l’Institut d’anatomie. Ils sont en mauvais état mais ont survécus aux nombreuses transformations.
La construction de l’aile Sud du Musée des sciences Naturelle sera entamée par l’architecte Janlet en 1895, les travaux seront terminés en 1905. L’aile nord ne sera jamais réalisée. Des premières aventures du parc, le Musée poursuit le projet zoologique initial mais méthode sur un mode institutionnel et scientifique qui avait tant manqué précédemment.
Alors que de nombreuses adaptations ont été apportées au projet paysager initial, a partir de cette période, les principaux tracés paysagers, ceux que nous connaissons aujourd’hui, sont fixés.
(Photo d’en-tête : Spectatorium de l’Institut d’anatomie dans son état actuel.)