Projets inaccomplis

L’université libre de Bruxelles

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Cette représentation est un collage réalisé à partir de différents documents non datés (projets des architectes C. Bosmans et E. Acker) qui se trouvent dans les archives du Musée des sciences naturelles. Entre 1910 et 1919 l’Université libre de Bruxelles installée à l’étroit dans le palais Granvelle en centre ville projette de se transférer dans le parc Léopold. A cette occasion, la ville poursuit sa politique d’annexion territoriale afin d’intégrer au site les franges du parc situées encore sur les communes d’Ixelles et Etterbeek. Les dernières propriétés privées de la chaussée d’Etterbeek sont probablement acquises et les immeubles démolis à cette occasion.

Après la première guerre mondiale, on se rend compte que l’Université se trouvera trop à l’étroit dans le parc Léopold également. Le projet sera abandonné en novembre 1919 en faveur du site actuel sur le plateau du Solbosch. Les différentes Institutions scientifiques du parc seront remplacées par de nouvelles activités. L’ancien Institut d’hygiène sera démoli dans les années 1930 pour être remplacé par l’Institut dentaire Eastmann.

L’Institut Royal des Sciences Naturelles

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Si le parc Léopold a été le cadre de la réalisation inaccomplie d’un jardin zoologique puis d’une cité universitaire, il sera celui de la réalisation inaccomplie d’un ancien couvent devenu Musée des sciences naturelles également. Dans sa forme actuelle l’immeuble de l’IRSN est constitué par la juxtaposition d’éléments partiels de 3 projets différents :

  • celui du couvent des Rédemptoristines de 1848 dont l’église prévue dans l’axe de la rue Vautier n’a jamais été réalisée ;
  • celui de l’architecte Janlet en 1895 qui maintenait l’ancien couvent et qu’il flanquait de 2 ailes ouvertes sur le parc, mais dont l’aile nord (côté Parlement européen) n’a jamais été construite;
  • celui le projet de l’architecte Devestel en 1930 qui ne maintenait que l‘aile sud du projet Janlet dans un ensemble monumental orienté à la fois sur le parc Léopold, mais aussi vers le centre ville avec un pont habité jeté au dessus du chemin de fer. Ici aussi la guerre a interrompu les travaux qui n’ont été repris que très partiellement dans les années 1950. La puissance économique de la Belgique n’était plus la même et l’empire coloniale qui justifiait ce temple était en train de s’effondrer.

Le Mundaneum

De 1941 à 1972, il y a eu un dernier avatar de la tradition scientifique et universaliste du parc avec le transfert du Mundaneum de Paul Ottlet du Musée du Cinquantenaire vers l’ancien Institut d’anatomie. Il comprenait l’ensemble des fiches qui a permis la réalisation du classement bibliographique universel que nous utilisons encore aujourd’hui. Il comprenait également la collection des photographies et des films qui constituait une véritable encyclopédie du monde tel qu’il était alors ainsi que les projets d’une cité mondiale qui a pu servir de base à de réflexion à la constitution de la Société des Nations. Laissé dans le dénuement le plus total, après de nombreuses années d’abandon et de transport d’un endroit à l’autre, ce qui en a survécu a été transféré en 1993 à Mons qui lui a dédié enfin le Musée que ces précieux documents méritaient.