Un panneau routier qui rit jaune sur le pont Wavre

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Le panneau est rigolo, mais la situation ne l’est vraiment pas, aux abords du pont Wavre. Que le lecteur aille lire l’article pour voir la galerie de photos édifiantes.

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TUC-Rail, le soit-disant coordonnateur de sécurité de chantier, est dramatiquement absent sur le terrain, dans toutes les langues, et à toutes les heures. Tant pis pour les usagers faibles. Qui appelle la Cellule Riverains?

Dimanche, les anges-gardiennes du quartier étaient de sortie.

Le mardi 23, il y a eu sur le terrain d’abord les ouvriers turcs d’Ivaka creusant des trous pour Belgacom au coin des rues Godecharle et Wiertz, puis un automobiliste piégé par des terres et un bout de tuyau rouge, puis les épiciers de quartier qui parlementent en turc avec les ouvriers d’Ivaka, lesquels ne reçoivent leurs instructions qu’en flamand, puis les agents de Belgacom qui essaient de tracer un cheminement sécurisé pour les piétons mais se heurtent à l’exiguité des lieux, puis deux agents de la réserve générale de la police fédérale qui ont instruction de protéger le Parlement et trouvent des panneaux routiers dans le matériel qui traîne et les positionnent in fine à l’entrée de la rue Wiertz…

Bref, à l’horizon, pas de TUC-Rail, jamais de TUC-Rail. Celle-ci a-t-elle d’ailleurs la volonté d’assurer la coordination de chantier, même si c’est son job? De toute façon, sur le pont Wavre, c’est la semaine des « impétrants » Belgacom et Sibelga qui ont des cables et des canalisations à déplacer. … Dès lors, les trous se multiplient, ainsi que les tas de terre et de matériels divers. TUC-Rail ne coordonne rien, ne sécurise rien et la firme qu’elle paie pour assurer les signalisations n’est jamais présente. D’ailleurs, celle-ci n’est pas suffisamment payée par TUC-Rail pour placer des barrières réglementaires jaunes-bleues de la Région et pour tracer et signaler des passages sécurisés pour les usagers faibles en fonction du planning des travaux du jour. Et pourquoi le ferait-elle puisqu’elle n’a pas le budget pour payer une équipe d’ouvriers qui se lèveraient plus tôt que les autres (ceux d’Ivaka en l’occurrence).

Vu l’étroitesse des lieux, vu le mélange des genres (usagers faibles au milieu de la circulation automobile), il faudrait au gré des circonstances qui changent, des trous qui se creusent et des tas de terre ou de matériaux qui se déplacent, pouvoir interdire l’accès des véhicules lorsque la situation est particulièrement dangereuse. Les ouvriers d’Ivaka, le conducteur de chantier Belgacom ou Sibelga et même la police fédérale qui protège le Parlement n’ont pas cette autorité d’imposer une interdiction même temporaire.

TUC-Rail a cette autorité. Mais elle n’est pas présente sur le terrain. Volontairement? Ceci lui évite en tout cas de faire appel aux pouvoirs de police du Bourgmestre d’Ixelles. Celui-ci n’est donc pas saisi et n’a pas de raison de bouger. Certes, un accident n’est pas encore arrivé (grâce aux anges-gardiennes du quartier?). L’AQL a néanmoins écrit au fonctionnaire délégué par le Bourgmestre le mardi 16 septembre, mais on n’a encore rien vu.