A L’OCCASION DE CETTE RENCONTRE, L’AQL A FAIT UNE DECLARATION A PROPOS DE LA POLICE DE PROXIMITE. Si la sécurité des Sommets semble bien assurée, à grande mobilisation d’importants effectifs de police et à grand coût budgétaire (100 millions d’Euros ou plus), la police de proximité est le parent pauvre.
Nous ne disposons pas d’un service de police de proximité adéquat
Quand nous réclamons un commissariat de police de proximité au cœur du quartier, p. ex. dans le futur immeuble D4 du Parlement Européen, ou à proximité immédiate, rue de Trêves ou place du Luxembourg, le Bourgmestre Thielemans nous réplique qu’il lui faudra supprimer une école pour ce faire et un peu après il s’excuse en disant qu’il faut comprendre son « humour noir ».
Et pourtant, à Bruxelles, chaque habitant (enfant compris) paie 242 Euros pour sa police de proximité, soit 2,5 X plus qu’en Flandre (101 €) et en Wallonie (95 €). Cette indication est tirée de l’étude sur les finances locales que la banque Dexia (ex Crédit Communal) vient de publier, selon un article du Soir de ce lundi 21 octobre 2002.
Sur le terrain, on peut illustrer concrètement pour le sud du quartier européen cette grande misère de la police de proximité telle que réorganisée en zones de police.
Le quartier Jourdan et le bas de la chaussée de Wavre sont situés sur Etterbeek. Cette commune est regroupée avec les deux Woluwé dans la zone de police 6. C’est une aberration pour les besoins de police de proximité spécifiques d’une commune proche des institutions européennes, que d’être regroupée avec 2 communes presque périphériques. Etterbeek aurait du rejoindre la zone 4, qui aurait dû elle même être organisée différemment.
Quant à la « participation » d’Ixelles à la zone 4 :
Certes, historiquement, le Parc Léopold ainsi que les 300 habitants bruxellois des rues de Pascale et de Toulouse ont toujours dépendu de la 6e division, celle du Commissariat du boulevard Clovis. Mais ce n’est pas une amélioration de faire dépendre les habitants ixellois du quartier Wavre-Vautier-Wiertz-Godecharle de la 6e division, à 2 kms de distance.
C’est encore moins une amélioration de faire dépendre les habitants du quartier Luxembourg de la 1ere division, c à d du Commissariat central du Marché au Charbon, même si un(e) Commissaire a reçu le titre pompeux de Commissaire Europe, et est hébergée de 10h à 17h dans le commissariat de police du Parc de Bruxelles.
L’ancien commissariat central d’Ixelles, à la place Fernand Cocq, hérite certes du reste de la chaussée de Wavre et des rues avoisinantes…
En conclusion, au lieu d’un regroupement fonctionnel des services de police de proximité correspondant aux besoins spécifiques des habitants proches des institutions européennes, et des nombreux navetteurs ( 4 millions par an pour la gare du Quartier Léopold) et visiteurs (environ 1 million par an pour les 3 principales institutions européennes), nous dépendons de 2 zones de police et de 3 commissariats qui ont comme caractéristique commune ne pas être localisés sur le terrain. Dans les quartiers Luxembourg, Wavre et Jourdan, il y a près de 12.000 habitants qui sont en réalité dépourvus de police de proximité, d’autant que le principal Chef de corps concerné, Mr Van Reusel, n’y accorde aucune priorité, à la différence d’autres Chefs de corps bruxellois.
A quelle table, sur base de quels critères a-t-on négocié un tel découpage ?
En tous cas, nous avons besoin d’un Commissariat de police de proximité au centre du quartier, à proximité de la place du Luxembourg.