Nabil, l’ambition kabaré de cuisiner (et manger) sain

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Nabil Zaouli, enfant de la chaussée de Wavre, est un des plus jeunes du groupe de 10 qui ont décidé d’entamer leur kabar à Bruxelles, le 23 janvier. Vous pouvez l’apercevoir au premier rang à gauche sur la photo (en bas de page), l’air un peu rêveur et un sourire en coin.

« Cuisinier du monde », telle est son ambition actuelle. C’est en 2013 qu’il aura 18 ans. Mais, lorsqu’il fêtera son kabar et qu’il invitera ses copains pour marquer son passage à la majorité légale, il ne sait pas s’il sera dans ce métier. Mais il sait dès à présent que « cuisiner sain et manger sain » sera sa façon de vivre.

Photo Nicolas Bernard. Boîtes de conserve recommandées par Nabil

A 12 ans, il a des idées bien arrêtées à ce sujet. Il est déjà prêt à nous apprendre à faire une sauce spaghetti « saine ». Peut-être invitera-t-il ses amis et leurs parents un de ces jours dans la cuisine de l’Horloge du Sud pour une courte démonstration avec de vraies tomates du marché. Des petites tomates de préférence aux grosses. Et quelques épices naturelles sélectionnées selon les goûts.

Il nous dit surtout d’arrêter d’acheter des sauces tomate toutes préparées. Ne pas acheter de sauces bolognaises en boîtes. Ce qu’il faut fuir, c’est la longue liste d’arômes, colorants (E100 à E180), conservateurs (E200 à E297), émulsifiants, épaississants, texturants (E400 à E650), agents d’enrobage, édulcorants, stabilisants, pesticides,… que l’on trouve dans les boîtes de sauce préparée de supermarché et dans bien d’autres aliments industriels. Alors qu’il est si facile d’acheter des tomates, de les écraser et chauffer pour préparer sa sauce.

La boîte de tomates entières pelées trouve également grâce à ses yeux pour assaisonner ses pâtes, plutôt qu’une sauce industrielle bourrée de lipides et autres additifs. Le plus extraordinaire de l’affaire est que ce même 23 janvier le journal « Le Monde » publie un long article en page 3 sur nos gestes quotidiens d’achat au supermarché. Certes, la sécurité de tous les produits alimentaires vendus en supermarché est garantie de multiples façons. L’Europe y veille. En résumé, les étiquettes sont très complètes. Le hic est qu’on n’y comprend rien. Chaque produit en soi est sûr dans sa conservation et son usage. Mais l’accumulation et l’association de tous les additifs finissent par « créer des risques non maîtrisés sur la santé » dit le docteur et nutritionniste Laurent Chevallier, qui accompagne la journaliste du Monde Sandrine Blanchard dans ses courses au supermarché. Référence www.lemonde.fr – 23 janvier 2008 – Article de Sandrine Blanchard : « Manger sain ? Plus facile à dire qu’à faire »

Quant à Nabil, il nous racontera un de ces jours en cuisine et sur le blog un de ses plats, appris de sa grand-mère berbère et transmise par son père qui aime également cuisiner lorsqu’il rentre de son travail.

A propos des boîtes de conserve

Certaines sont tout à fait recommandables ! Ce sont celles qui portent la mention « Sans additifs – Sans sel ajouté – sans sucre ajouté ». On a déjà cité les boîtes de tomates entières pelées. On peut mentionner également les petites boîtes de « double concentré de tomates » ou la simple boîte de sardines portugaises / marocaines à l’huile d’olive.

Le procédé de conservation en boîte fut inventé à l’époque de Napoléon et consiste à stériliser et/ou pasteuriser un aliment. Sans autre transformation et sans ajouter d’additifs, il est parfaitement sûr. Par contre, il faut si possible éviter la longue liste d’additifs E… En fait, dans l’évolution de l’alimentation, il y a toujours eu au cours des siècles des améliorations, et de nouvelles façons de faire et de cuisiner. Ce qui est dangereux à l’époque actuelle, c’est que « notre alimentation s’est plus transformée au cours de ces quarante dernières années qu’en vingt siècles » comme le dit le docteur Laurent Chevalier dans l’article déjà cité du journal « Le Monde ». Et malgré toutes les garanties fournies par l’Europe, produit par produit, on ne maîtrise absolument pas l’effet cumulé de la chimie de tous ces additifs, leur synergie globale.

Bref, nous dit Nabil, fuyons les plats préparés et les conserves compliquées de l’alimentation industrielle. Cuisinons sain pour manger sain !

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