DEMANDE DE PERMIS DÉPOSÉ PAR L’ASBL QUARTIER DES ARTS
AVIS DE L’ASSOCIATION DU QUARTIER LÉOPOLD
Généralités : perspective dans l’axe de la rue Montoyer
Si nous intervenons sur un dossier emblématique du Quartier Léopold en train de devenir toujours plus européen, c’est que la rue Montoyer est le seul axe qui relie visuellement le parc Léopold avec le centre ville, Nous ne pouvons qu’approuver un aménagement qui manifeste ce lien tout en améliorant, si c’est encore possible, l’intégration du Parlement européen dans son tissu urbain local.
La petite ceinture est un obstacle infranchissable tant visuellement que physiquement, ce que le projet propose d’atténuer. L’AQL ne peut donc qu’encourager la démarche de Quartier des Arts. Mais l’aménagement de la qualité de l’espace public d’un coté pose d’emblée la question de son amélioration à l’autre extrémité de la rue Montoyer lorsqu’elle vient se cogner brutalement contre le mur en granit poli de la dalle du Parlement situé à deux étages au-dessus du niveau de la rue de Trêves. Un autre projet est à inventer impérativement à cet endroit. Le parlement européen et la Région seraient-ils prêts à s’y coller ‘enfin’ ?

Les aménagements aux abords du Palais des Académies


Si l’équivalence éminemment palladianisante des 2 élévations longitudinales de l’ancien palais du prince d’Orange n’établit pas vraiment une hiérarchie avant-arrière.
Tout au plus, l’aménagement des jardins comme des clôtures permet d’attribuer un statut plus important à la façade orientée vers le Palais royal.

Si la présence du palais royal en fond de perspective de la rue du Trône était manifestée par un aménagement spécifique sous la forme d’une place, rien de tel au droit du palais qui est devenu celui des Académies de Belgique. Dans les 2 cas cependant les alignements d’arbres ne sont pas interrompus et on peu donc considérer que le seul alignement subsistant au droit du projet mis à l’enquête respecte encore ce principe, malgré les bouleversements des boulevards de petites ceinture transformés en autoroute urbaine.
Deux principes tout aussi légitimes l’un que l’autre s’opposent dans le projet présenté, celui de la mise en valeur et la protection du patrimoine architectural et paysager du palais des académies et des anciens boulevards avec l’aspiration à rompre l’isolement du Quartier Léopold par rapport au centre ville.
Ne serait-il donc pas envisageable de réfléchir les fonds de perspectives dans l’axe de la rue Montoyer plus à partir du paysage végétal, celui du parc Léopold d’un coté, des arbres du boulevard, du jardin des Académies et du parc de la ville de l’autre ? Cela ne contredit en tout cas pas l’aménagement proposé sur le plan horizontal. Il est donc possible de valoriser l’aménagement mis à l’enquête sans abattre d’arbres ou par un travail plus délicat d’élagage permettant d’améliorer la visibilité du palais des académies une fois que l’on s’approche de l’extrémité de la rue Montoyer sur la petite ceinture.