Parcours européen, station 1 : cosmopolitisme

placeroyale3.jpg

Le territoire de Bruxelles est organisé par un système parallèle de vallées et de crêtes orientés du Sud au Nord. La ville est née à cheval sur la Senne là ou les marchandises étaient débarquées pour alimenter un marché (Grand Place). Elle s’est ensuite étendue sur le versant ensoleillé de la colline froide en accompagnant le duc de Brabant qui a pris de la hauteur (place Royale). Quand Bruxelles s’est agrandie en dehors des murs, elle s’est d’abord étendue en prolongeant le tracé des rues du quartier royal vers le plateau situé à l’Est. Avec le parc Léopold, le nouveau Quartier Léopold s’est ensuite arrêté sur la pente trop abrupte des abords de la vallée suivante, là où il existait depuis longtemps un réseau de villages nés à cheval du Maelbeek.

A Bruxelles, c’est donc sur le haut de la colline que l’on trouve les lieux du pouvoir, les grands musées et la population internationale qui les accompagnent naturellement. Le cosmopolitisme est au-dessus et la vie plus locale en dessous. Depuis l’origine, de haut en bas, les vallées et les crêtes structurent et organisent le paysage et la société bruxelloise.

placeroyale3.jpg

La gravure de la place Royale de la fin du XVIIIe siècle met en scène ce rapport très hiérarchisé de l’espace urbain bruxellois. Un léger désaxement permet à la ligne de vue de se glisser sur le côté de la statue de Charles de Lorraine, mais elle fait surtout en sorte que l’Hôtel de Ville disparaisse en l’associant à l’une des colonnes du portique.

         

One thought on “Parcours européen, station 1 : cosmopolitisme

  1. Parcours européen, station 1 : cosmopolitisme
    j’aime votre article et il me fait penser que le quartier Matonge est aussi situé sur une colline, la colline Waerenbergh, espérons que tout cela ne nous mènera pas aux déboires du pays  » des mille collines « 

Comments are closed.